Cas clinique : le syndrome de Kiss

Syndrome de Kiss : situation initiale du patient

Nouveau-né de 4 mois vient au cabinet pour des troubles du sommeil. Il est agité pendant son sommeil, il dort de manière épisodique et fractionnée, est  hypertonique et particulièrement excité. Il n’arrive pas à dormir sur le dos et se jette en arrière en permanence avec une tête qui repose très mal sur le lit et un énorme blocage du la base du crâne et des 1ères cervicales.

 Il présente aussi des troubles digestifs de types colique et gaz. Son bassin est également bloqué.

bébé syndrome kiss
Le syndrome de Kiss pour les bébés est handicapant mais quelques séances d’ostéopathie suffisent à le soigner

Diagnostic du syndrome de Kiss

Le médecin diagnostique un syndrome de Kiss et l’oriente chez l’ostéopathe.

Le syndrome de Kiss est une atteinte en hyper-extension du rachis cervicale entre le crâne et la première vertèbre cervicale lié à une mal position in utéro ou une utilisation d’instrument pendant l’accouchement mais qui n’est pas toujours associée.

Cela bloque tout le rachis et entraîne des tensions dans le cou comme un torticolis, ce qui fait que bébé ne peut pas téter bien ni son biberon ni le sein. De plus, dans ce blocage cervical, passe les nerfs de la digestion (nerf bien connu : le Vague dixième nerf crânien). Coincé, celui-ci ne fait pas bien son travail d’innervation du système digestif et génère donc des troubles chez le bébé.

 Cela entraîne aussi des troubles du sommeil de par la position de la tête qui empêche un vrai relâchement de tout le dos pour pouvoir dormir correctement.

Les risques sont des troubles digestifs permanents, une plagiocéphalie, des troubles de l’apprentissage, des problèmes de vue, ORL ou de langage.

La prise en charge ostéopathique se fait sur 2 voire 3 séances. Dans les cas les plus marqués, il peut y avoir 4 séances toutes espacées de 15 jours environ.

Le but est de dégager ce qui bloque le bébé, à savoir, les cervicales supérieures, mais aussi la bouche, le thorax, le système digestif ainsi que le crâne et le bassin pour une bonne liberté du rachis, un apaisement du bébé, un meilleur sommeil et un bon transit.

Résultats après intervention de l’ostéopathe

J’ai effectué dans ce cas là 3 consultations. Après ces consultations, le bébé arrivait à dormir sur le dos pendant plusieurs heures, mettait ses pieds à la bouche et n’avait plus de troubles digestifs.

Le syndrome de Kiss n’est pas une fatalité et peut très bien être traité par un ostéopathe expérimenté en pédiatrie.

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